• Mani, aussi appelé Manès né en 216 (527 de l'ère séleucide) en Iran et mort à Gundishapur en 276, est le fondateur du manichéisme.
• Parmi les étymologies possibles de son nom figure le sanskrit maṇi : pierre, perle précieuse, joyau, que l'on retrouve dans le mantra homonyme.
• Né infirme de la jambe droite, il est issu d'un milieu chrétien appartenant à la secte elkasaïte.
• Son père aurait reçu l'injonction par un ange trois jours de suite dans le temple de Ctésiphon, au moment où sa femme était enceinte de Mani, de s'abstenir de vin, de viande et de tout rapport sexuel.
• Après ces visions, il aurait abjuré son paganisme et rejoint la secte des « baptistaï » identiques non pas à des mandéens, mais à des elkasaïtes. Ayant quitté sa femme pour rejoindre sa communauté dans le Characène, Pātik vient rechercher son fils alors âgé de 4 ans pour l'emmener dans sa communauté ascétique.
• Il aurait deux révélations placées respectivement le 1er avril 228 et le 24 avril 240, correspondant aux âges symboliques de 12 et 24 ans.
• Dès sa première vision, Mani affirme être en contact avec un « ange » (cela correspond à la figure mystique du bien-aimé, du jumeau) qui lui demande de quitter la secte hostile des elkasaïtes pour enseigner la parole du Christ.
• Se considérant comme un imitateur de la vie de Jésus, il se met à prêcher vers 240, année de son voyage dans le Royaume indo-grec sur les traces de la communauté de l'apôtre Thomas, où il est probablement influencé par le gréco-bouddhisme.
• De retour en 242, il rejoint la Cour du roi sassanide Shapur Ier, fidèle au Zoroastrisme, à qui il dédicace son premier ouvrage en perse, Shabuhragan et lui présente sa doctrine du manichéisme. Le monarque conçoit tout l'intérêt d'une religion nationale pour unifier son empire, et lui donne alors le droit de répandre librement son enseignement dans tout l'Empire Perse où il prêche en araméen. La foi nouvelle progresse rapidement et les communautés se multiplient sous son regard bienveillant.
• Vient le règne de Bahrâm Ier, en 272, qui favorise un retour au Mazdéisme. Persécuté, Mani se réfugie au Khorasan où il fait des adeptes parmi les seigneurs locaux.
Inquiété de voir cette influence grandir, Bahrâm Ier le remet en confiance et le rappelle à Ctésiphon. Mais ce sont la prison et les mauvais traitements qui l'attendent. La consigne est de le faire mourir lentement sous le poids de ses chaînes. Son agonie dure 26 jours, puis il meurt d'épuisement à Gundishapur aux alentours du 26 février 277, à l'âge de soixante ans environ.
• Selon la tradition, sa tête est coupée et clouée à une porte de la ville. Pour Abû Mansûr at-Tha‘âlibî, son corps est écorché et sa peau, remplie de paille, suspendue à une entrée de la ville tandis qu'Ibn al-Nadim relate dans le Kitab-al-Fihrist que son cadavre coupé en deux est exposé à deux portes de la ville.
• La passion de Mani sera perçue comme une transposition de la passion du Christ par ses adeptes.
• Peintre visionnaire et philosophe, poète, musicien, médecin, Mani transmit une vision du monde et de la vie si puissante que son enseignement se répandit, de manière totalement pacifique, de l’Afrique à la Chine, des Balkans à la péninsule arabique.
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• Parmi les étymologies possibles de son nom figure le sanskrit maṇi : pierre, perle précieuse, joyau, que l'on retrouve dans le mantra homonyme.
• Né infirme de la jambe droite, il est issu d'un milieu chrétien appartenant à la secte elkasaïte.
• Son père aurait reçu l'injonction par un ange trois jours de suite dans le temple de Ctésiphon, au moment où sa femme était enceinte de Mani, de s'abstenir de vin, de viande et de tout rapport sexuel.
• Après ces visions, il aurait abjuré son paganisme et rejoint la secte des « baptistaï » identiques non pas à des mandéens, mais à des elkasaïtes. Ayant quitté sa femme pour rejoindre sa communauté dans le Characène, Pātik vient rechercher son fils alors âgé de 4 ans pour l'emmener dans sa communauté ascétique.
• Il aurait deux révélations placées respectivement le 1er avril 228 et le 24 avril 240, correspondant aux âges symboliques de 12 et 24 ans.
• Dès sa première vision, Mani affirme être en contact avec un « ange » (cela correspond à la figure mystique du bien-aimé, du jumeau) qui lui demande de quitter la secte hostile des elkasaïtes pour enseigner la parole du Christ.
• Se considérant comme un imitateur de la vie de Jésus, il se met à prêcher vers 240, année de son voyage dans le Royaume indo-grec sur les traces de la communauté de l'apôtre Thomas, où il est probablement influencé par le gréco-bouddhisme.
• De retour en 242, il rejoint la Cour du roi sassanide Shapur Ier, fidèle au Zoroastrisme, à qui il dédicace son premier ouvrage en perse, Shabuhragan et lui présente sa doctrine du manichéisme. Le monarque conçoit tout l'intérêt d'une religion nationale pour unifier son empire, et lui donne alors le droit de répandre librement son enseignement dans tout l'Empire Perse où il prêche en araméen. La foi nouvelle progresse rapidement et les communautés se multiplient sous son regard bienveillant.
• Vient le règne de Bahrâm Ier, en 272, qui favorise un retour au Mazdéisme. Persécuté, Mani se réfugie au Khorasan où il fait des adeptes parmi les seigneurs locaux.
Inquiété de voir cette influence grandir, Bahrâm Ier le remet en confiance et le rappelle à Ctésiphon. Mais ce sont la prison et les mauvais traitements qui l'attendent. La consigne est de le faire mourir lentement sous le poids de ses chaînes. Son agonie dure 26 jours, puis il meurt d'épuisement à Gundishapur aux alentours du 26 février 277, à l'âge de soixante ans environ.
• Selon la tradition, sa tête est coupée et clouée à une porte de la ville. Pour Abû Mansûr at-Tha‘âlibî, son corps est écorché et sa peau, remplie de paille, suspendue à une entrée de la ville tandis qu'Ibn al-Nadim relate dans le Kitab-al-Fihrist que son cadavre coupé en deux est exposé à deux portes de la ville.
• La passion de Mani sera perçue comme une transposition de la passion du Christ par ses adeptes.
• Peintre visionnaire et philosophe, poète, musicien, médecin, Mani transmit une vision du monde et de la vie si puissante que son enseignement se répandit, de manière totalement pacifique, de l’Afrique à la Chine, des Balkans à la péninsule arabique.
Dernière édition par Avesta le Ven 6 Oct - 13:13, édité 3 fois